Conseils d’entretien pour un jeune verger

Conseils d’entretien pour un jeune verger 

Le sol

La concurrence de l’herbe nuit au bon développement des arbres. Il est fortement recommandé de désherber au moins pendant les trois premières années de culture des hautes-tiges, et cinq ans pour les basses-tiges.

Si cela n’a pas été réalisé à la plantation ou si les herbacées ont pris le dessus, désherber à la houe, sans attaquer les racines de l’arbre, environ 1m2 autour du tronc. Ensuite charger la zone en fumier ou en compost et enfin pailler avec paille, broyat ou copeaux tout en évitant de recouvrir le point de greffe. Ce paillage peut être renouvelé plusieurs fois par an. Tout en évitant la repousse des herbacées, il maintient l’humidité au sol.

En cas de sécheresse, arroser régulièrement.

L’arbre

Les pousses indésirables

Supprimez dès leur apparition toute végétation apparaissant sous les charpentières. Il s’agit de « gourmands » qui poussent sur le tronc, sous le point de greffe du fruitier, donc d’une autre variété de fruitier. Avant le 15 juillet, on se contente de les arracher ; après, il faut les couper proprement au sécateur.

Pour ce qui est de la taille adaptée, consultez l’article sur ce sujet.

Les maladies

Elles sont malheureusement fort nombreuses et souvent de deux types : d’origines animale (insectes…) ou cryptogamique (champignons). Ces dernières sont plus problématiques.

Dans tous les cas, il vaut mieux agir en prévention. En suivant les conseils donnés (variété résistante, plantation correcte, espace suffisant, sol nourri et protégé, apport hydrique correct, racines protégées, bon tuteur…) on part sur de bonnes bases. Un arbre non stressé sera moins sensible aux agents pathologiques extérieurs.

Un environnement adapté représente une clé du succès :

Plus le milieu est riche en biodiversité et accueils pour la faune, moins les ravageurs auront la possibilité de détruire les cultures. On a tout intérêt à favoriser les prédateurs naturels. Installer des nichoirs et perchoirs à oiseaux limite la population de chenilles, pucerons, rongeurs…les nichoirs à insectes (perce-oreilles, coccinelles, chrysopes…) sont vraiment efficaces contre les pucerons. Les bandes fleuries attirent beaucoup de prédateurs aussi. C’est facile à réaliser et procure du plaisir à toute la famille (atout esthétique, observation des petites bêtes…).

Il arrive cependant de devoir agir en lutte directe contre des maladies. Plutôt que d'utiliser des produits chimiques destructeurs de la vie et néfastes pour la santé, nous conseillons certaines interventions :

Si les feuilles et /ou fruits présentent des taches dues à des champignons, il faut les évacuer et les brûler. De même, ne laissez pas au sol des fruits momifiés ; ils propagent la maladie par les spores. Si des parties présentent des chancres, il faut cureter et badigeonner de mastic végétal les plus grosses plaies. Quand on a plusieurs arbres à nettoyer, on prend soin de désinfecter à l’alcool son outil pour ne pas contaminer les arbres suivants.

En cas de maladies cryptogamiques sévères (chancre, tavelure, oïdium, moniliose), le plus efficace sera de pulvériser en hiver avec de la bouillie bordelaise. Mais attention, ce produit, à base de cuivre, même si compatible avec l’agriculture bio, est toxique pour le sol et ses micro-organismes. Avant ces traitements, essayer des préparations à base de plantes fongicides, courantes et efficaces ; à pulvériser sur vos arbres :

-Décoction de prêle : faire macérer 24h, 50g/5l de plantes sèches et faire bouillir 30min. Laisser refroidir et filtrer. Diluer à 1/5. Utiliser régulièrement.

-Infusion de feuilles fragmentées et séchées de sureau noir (avant floraison) et/ou de fougère aigle : 250g/10l, mettre les plantes dans de l’eau froide, porter à 80°C et laisser refroidir. Filtrer. Diluer de 1/10 à 1/20.

Et encore…

Vérifier l’état du treillis : il ne faut pas étrangler le collet, tout en évitant qu’un campagnol puisse s’introduire dans les interstices.

Vérifier la ligature des tuteurs.

Recherche